Il y a toujours une prochaine fois

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Il y a toujours une prochaine fois

Si on est cloué au lit pendant des mois, si on est tellement malade qu'on ne peut pas sortir de la maison, petit à petit, la mauvaise humeur s'installe. Tout le monde comprend bien un tel sentiment en ce temps de coronavirus, où la retenue et l'isolation sont des vertus glorifiées. Pour garder sa bonne humeur malgré toutes les annulations, les égards à prendre et les distances à garder il faut un bon moral, beaucoup de patience et de da bonté de cœur.

Le philosophe et théologien danois, Søren Kierkegaard (1813-1855) avait une belle-sœur, Henriette, d'une santé délicate et alitée pendant des mois entiers. Il tentait de lui remonter le moral et de la soutenir par correspondance. Dans une lettre de décembre 1847, il tentait de lui apporter de la joie au milieu de sa solitude.

Comme le dit Kierkegaard, nous croyons en effet, à tort, que seule l'apparence - les évènements que nous vivons dans la vie - décide de notre conception de la vie. En réalité, c'est l'ambiance sombre ou claire de notre esprit qui décide comment nous regardons la vie. Ce sont nos attentes pour la vie, notre foi, qui sont décisives. Ceux qui ont tout obtenu sont parfois néanmoins attristés et découragés, alors qui ceux qui souffrent de maladies ou sont victimes d'un accident peuvent rayonner d'énergie et de désir de vivre malgré la rigueur de leur quotidien.

Ce qui décide de la direction

Nous sommes mis à l'épreuve en ce moment. Il y en a qui arrivent bien à naviguer parmi les interdictions et les restrictions. Pour d'autres, c'est plus difficile. Sommes-nous en mesure de créer tant de lumière et d'attente heureuse en notre vie que ça nous facilitera la porte du masque, la distanciation sociale et les annulations? Osons-nous croire que nos actions vont remédier à la crise? Combien de temps pensons-nous pouvoir tenir le coup?

Tous ceux qui trouvent que nous vivons un temps frustrant pourront se consoler par les mots de Kierkegaard:

"On pense en général que ce qui décide de la direction de nos pensées vient de l'extérieur. Mais en fait tel n'est pas le cas. Ce qui décide de la direction de nos pensées se trouve principalement en nous-mêmes. Prenons celui qui a un penchant pour la mélancolie, pour lui le malheureux est toujours le plus probable. Pourquoi? Parce que la mélancolie se trouve en lui. Dans le cas donné, le contraire était possible, peut-être même plus probable, mail il coupe court arbitrairement, tout de suite il a de quoi pour raisonner qu'il sera frappé par un malheur. / Mais qu'est-ce alors que croire? Croire, c'est quelque chose de durable, c'est attendre le joyeux, l'heureux, le bien. Mais quel divertissement extraordinaire et vivifiant! Que nous faut-il encore? Ce qui nous est demandé, c'est cette flexibilité au fond de nous-mêmes qui, chaque fois qu'elle échoue, tout de suite recommence à zéro disant: Voyons, ça viendra bien la prochaine fois".

La consolation et l'encouragement sont contenus dans la dernière phrase: "Voyons, ça viendra bien la prochaine fois". Sans doute nous retomberons dans le découragement et dans la tristesse de temps en temps. Sans doute nous n'arrivons pas à garder l'optimisme tout le temps. Nous ne sommes que des êtres humains, nous ne pouvons pas être parfaits. Toutefois, chaque fois que nous ratons le but, il faut bien réessayer. Ça viendra la prochaine fois. Il y a toujours une prochaine fois. La prochaine fois, j'ose croire, espérer et attendre le mieux. Courage!

Marie Ørgaard, L'Eglise danoise

Traduction: Merete Eva Ussing 

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